Sous la loupe
Un projet ambitieux
En collaboration avec Groupe E et SINEF, BFF SA présente ses concepts énergétiques et de gestion des eaux qui seront mis en place dans le quartier d’innovation et qui favoriseront tant la biodiversité que le bien-être des usagers du quartier. Avec ces projets, bluefactory se positionne comme un site démonstrateur dans le domaine de l’eau, de l’énergie et de la construction durable. Une gestion hybride et intégrée qui lui permettra de tenir un rôle pionnier au niveau national.
Un pavillon en bois prend forme
BFF SA annonce la construction du wood-iD, qui abritera une dizaine de PME et de start-up. Avec le soutien de la Nouvelle Politique Régionale (NPR) et en partenariat avec JPF, Enoki, Groupe E, l’ECAB et SINEF, la société conçoit un bâtiment modulaire, véritable laboratoire dans le domaine du bois, dont l’objectif consiste à mutualiser les savoir-faire et développer des bonnes pratiques au travers d’indicateurs économiques, environnementaux et sociaux. L’inauguration de ce pavillon en bois fribourgeois aura lieu en septembre 2021.
Le bâtiment du SLL avance d’un pas
BFF SA lance l’appel d’offres en entreprise totale pour le bâtiment du Smart Living Lab. Celui-ci accueillera, dès 2024, 130 chercheurs de l’EPFL, de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg et de l’Université de Fribourg. Pluridisciplinaire et catalyseur de progrès, ce laboratoire vivant sera un terrain propice aux travaux menés en conditions réelles. En 2021, le Smart Living Lab a participé à 34 conférences internationales, lancé 110 projets et fait paraître 120 publications.
L’île de Pâques revient à bluefactory
Fruit du projet Rampe 21, L’île aux trésors organise, pour les moins de 20 ans, 5 journées au Neighborhub à bluefactory. Un jeu de pistes d’une heure et demie figure au programme ainsi que des jeux de seconde main, des ateliers de dessin, de créations et de sophrologie. Cette action de sensibilisation à une consommation écoresponsable poursuit désormais sa route dans les locaux de l’Ancienne Gare à Fribourg, grâce à une collaboration avec Le Nouveau Monde.
A fond les vélos !
PRO VÉLO Fribourg organise trois bourses aux vélos par année, dont deux sur le site de bluefactory. Chaque rendez-vous jouit d’une belle fréquentation avec plusieurs centaines de personnes au compteur. Les mercredis et les samedis à bluefactory, l’Association participe également au Vélo-Salon qui permet à la population d’apprendre à entretenir et réparer des vélos.
Une sensibilisation aux îlots de chaleur
Conçu par les instituts ENERGY et TRANSFORM de la Haute école d’ingénierie et d’architecture de Fribourg, un pavillon mobile est inauguré sur le site de bluefactory. Son objectif ? Effectuer des mesures et expérimenter certains aménagements pour lutter contre les îlots de chaleur, tout en sensibilisant la population à ce phénomène. Ce pavillon itinérant est amené à s’installer dans d’autres lieux du centre-ville de Fribourg.
Empreinte carbone divisée par 2
En collaboration avec Climate Services, un bilan est réalisé chaque année sur le site de bluefactory pour mesurer l’impact carbone. Entre 2019 et 2020, les émissions totales générées par le site ont diminué de 49% pour s’élever à 196 tonnes de CO₂. Ce résultat s’explique notamment par l’impact de la pandémie de Covid-19 sur la mobilité, les trajets professionnels ayant chuté de 85% et ceux des pendulaires de 41%.
Une conférence pour s’imbiber
Dans le cadre du Green Wave Festival, Luca Rossi (SINEF SA) et Virginie Dulucq (BFF SA) tiennent une conférence sur le projet la ville éponge développé dans le quartier de bluefactory. L’occasion pour une trentaine de personnes de découvrir également le bassin souterrain du site (capacité d’un million de litres) que la source des Pilettes alimentait autrefois pour la fabrication de la bière.
Entrepreneuriat culturel encouragé
Lancement de Rampe22, qui soutiendra 5 à 10 projets d’entrepreneuriat culturel. Les lauréats bénéficieront d’un accompagnement de l’Association Fri Up, d’un espace dédié et d’une enveloppe de CHF 10’000.- à se partager entre projets, dont le montant est financé par BFF SA avec le soutien de la Ville de Fribourg. Les projets 2021 récompensés :
- La plateforme numérique network
- Le sauna mobile saunanaconstruit en mixité choisie
- Le Kollektiv HORTIE
- La bibliothèque d’objets Case-à-stock
- L’atelier de bien-être Lulo
- Le commerce en ligne L’Ile aux Trésors
Implication capitale à la COP 26
Membre du Conseil d’administration de BFF SA et directrice de l’Institut des sciences de l’environnement à l’Université de Genève, Géraldine Pflieger fait partie de la délégation à la 26e Conférence des Parties (COP26) à Glasgow. Une implication saluée et grandement appréciée, d’autant que BFF SA a la chance de pouvoir compter sur l’expertise de Géraldine Pflieger tant dans la réhabilitation du site et ses aménagements que dans son positionnement dans les domaines de l’énergie et de la gestion des eaux.
Tapis rouge pour les délégations culturelles
Bluefactory accueille la Conférence des villes en matière culturelle (CVC) dans l’Atelier PopUp du Smart Living Lab, un espace de construction et d’expérimentation destiné à l’enseignement et à la recherche. Durant cette manifestation, le manager culturel a présenté le concept culturel de bluefactory, en présence notamment du Conseiller fédéral Alain Berset, du Conseil communal de Fribourg et des présidents des villes de Bâle, Berne, Genève et Zurich. Une intervention suivie d’une visite qui a suscité un vif intérêt.
Nouvel édifice en bois fribourgeois
Les travaux du bâtiment B peuvent démarrer. Conçu en bois fribourgeois, cet édifice abritera, dès 2023, des bureaux, des laboratoires, des salles de prototypage et un restaurant. Il sera planifié, réalisé et exploité avec la méthode BIM (Building Information Modeling). La maquette 3D numérique permettra de rationnaliser et d’industrialiser les processus de construction, réduisant ainsi l’empreinte carbone.
En lucarne
Philippe Jemmely, Directeur

Un rôle précurseur
Le dernier rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne laisse plus de place au doute : les activités humaines sont la principale cause du changement climatique. Face à l’urgence décrétée, le canton de Fribourg s’est fixé l’objectif de réduire les émissions de GES de 50% d’ici à 2030 et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Tant l’utilisation rationnelle de l’énergie que le recours aux énergies renouvelables s’inscrivent dans l’ADN de bluefactory. Estampillé bas carbone, il appartient à notre quartier d’innovation de faire preuve d’exemplarité dans la mise en œuvre d’une politique durable ambitieuse, en tenant un rôle précurseur dans la valorisation de l’eau et la mise en pratique de principes d’économie circulaire.
Pour répondre aux défis de demain, bluefactory veut offrir des synergies et mettre en place les conditions cadre à l’innovation dans les domaines de l’habitat du futur, la mobilité, ainsi que l’alimentation et la santé. Ce positionnement s’identifie au programme gouvernemental du canton de Fribourg qui vise à favoriser l’emploi, moderniser le canton et améliorer la qualité de vie.
Construire un monde résilient
Plus qu’un parc technologique, bluefactory est un quartier d’innovation. Son intégration urbaine, sa mixité identitaire, la diversité de ses activités et l’originalité de ses infrastructures en font un lieu vivant, qui séduit tant ses résidents que la population locale. On y trouve des entreprises innovantes, des entités académiques et des centres de recherches, mais aussi des artisans valorisant notamment l’upcyclage ainsi que des institutions et acteurs culturels. Les activités développées à bluefactory, y compris les plus quotidiennes, doivent encourager l’expérimentation, qu’il s’agisse d’une expérience vécue sur le site ou de la concrétisation d’une démarche scientifique. Un hub d’innovation qui rend le lieu aussi unique qu’incontournable.
Pionnier dans l’habitat du futur, bluefactory se veut un lieu créateur de synergies, fédérateur de solutions interdisciplinaires et facilitateur de partenariats industriels pour construire un monde résilient face aux enjeux climatiques. Il agit tel un incubateur d’idées, en interconnectant entreprises situées sur et hors site, porteurs de projets et partenaires. Barycentre d’un écosystème académique, bluefactory peut compter sur la présence de l’EPFL Fribourg, de la Haute école d’ingénierie et d’architecture et ses plateformes technologiques, ainsi que de l’Université pour accélérer l’émergence d’innovations.
Se rappeler la vision de notre quartier, c’est prendre conscience de l’ambition fixée : « Au cœur de la ville, un quartier à l’ADN industriel, emblématique du développement durable, où l’innovation est vécue et expérimentée au quotidien dans toutes ses dimensions, qu’elle soit scientifique, technologique, sociale ou culturelle. »
Regards croisés
La recapitalisation de BFF SA
Le regard de Thierry Steiert, représentant de la
Ville de Fribourg au Conseil d’administration
Le regard d’Olivier Curty, représentant du canton de Fribourg au Conseil d’administration
Facts & figures
>360
Emplois
62
Entités
39
Entreprises
11
Centres de compétences
& Clusters
60’000
m²
(superficie du quartier selon PAC)

1’467
Followers

1’164
Followers

30’692
Website users

86’777
Page views

8
Newsletters & press releases

∼300
Events
Empreinte mesurée
En collaboration avec Climate Services, un bilan est réalisé chaque année sur le site de bluefactory pour mesurer l’impact carbone. Depuis 2015, les émissions de CO₂ par EPT (équivalent plein temps) ont été réduites de 60%, alors que le nombre de personnes sur site a plus que doublé.
Pour l’année 2021, le site comptabilise 250 tCO₂, dont 180 tCO₂ sont dues à l’exploitation générale et 70 tCO₂ aux énergies grises (env. 30%). Ces dernières ont augmenté de 5 tCO₂ par la construction du Wood-iD. Elles correspondent à l’amortissement des énergies grises de la réaffectation de la Halle Bleue, de la construction du Wood-iD et à l’installation de panneaux photovoltaïques. La mobilité représente la majeure partie de l’empreinte carbone du site de bluefactory. En effet, les trajets pendulaires et les déplacements professionnels génèrent respectivement 74 tCO₂ et 38 tCO₂, ce qui équivaut à 63% des émissions due à l’exploitation générale, c’est-à-dire le total des émissions amputé des énergies grises. Les émissions de CO₂ du site ont augmenté après la période de confinement de 48 tCO₂, essentiellement par la reprise de la mobilité. Le nombre d’EPT a augmenté de 236 à plus de 260 pour l’ensemble du site entre 2020 et 2021. Le nombre total de collaborateurs et collaboratrices se monte à plus de 360. Avec la reprise des activités, les émissions par EPT par année sont passées de 0.56 tCO₂ à 0.67 tCO₂ (émissions de l’exploitation uniquement) mais passent pour la première fois en-dessous de 1tCO₂ hors période de pandémie.
> 360
Nombre
total d’emplois
250 tonnes
Total des
émissions CO₂
63%
Emissions liées
à la mobilité
28%
Emissions liées
aux énergies grises
Milestone de l’année




Le bâtiment B
Le premier coup de pioche était attendu… A la fin novembre, le chantier du bâtiment B s’ouvrait enfin.
Construit en bois fribourgeois, le bâtiment B affichera des performances énergétiques en adéquation avec les objectifs bas carbone du site. Il répondra aussi à des exigences de confort élevées en proposant une grande flexibilité d’aménagement. Le rez-de-chaussée comprendra un restaurant, des salles de réunion ainsi qu’un vaste foyer connectant des salles de prototypage à des showrooms. Ces espaces formeront à la fois une zone de rencontre et une vitrine de l’innovation. Les quatre étages abriteront des surfaces administratives, des laboratoires et des salles de conférence. A l’extérieur, une cour végétalisée sera aménagée. A la fois apaisante et revigorante, elle offrira un environnement de travail de qualité, qui se transformera en îlot de fraîcheur en périodes estivales.
Le bâtiment B sera planifié, réalisé et exploité avec la méthode BIM (Building Information Modeling). La maquette 3D numérique permettra de rationnaliser et d’industrialiser les processus de construction, réduisant ainsi l’empreinte carbone. Pour optimiser l’exploitation du bâtiment, chaque élément et équipement sera sémantisé dans la maquette afin de contenir les informations selon sa composition, le type d’entretien qu’il nécessite, les échéances de maintenance et la recyclabilité des matières utilisées. Le projet se caractérise par son recours important au bois indigène, tant au niveau de la structure que des façades. Pas moins de 2000 m³ de bois seront utilisés. La façade sera habillée en bois brûlé, une technique offrant une protection naturelle et durable. L’intégration de lames ajourées devant les ouvrants des fenêtres forme un tissage dynamique, en dialogue avec le patrimoine construit et en adéquation avec le quartier urbain. Muni d’une toiture solaire et végétalisée, le bâtiment présentera une gestion innovante des eaux dans le but de réduire significativement les impacts sur l’environnement direct (rejets, impacts sur la station d’épuration) et d’améliorer le cadre de vie de ses utilisateurs.
2021-2022
5’968 m²
Rez+4
MINERGIE P/ECO/A
En vitrine
A bluefactory, Flyability prend de la hauteur
Spécialisée dans le développement de drones civils, Flyability a trouvé en la cheminée de bluefactory un site idéal pour former ses clients à sa technologie. L’entreprise occupe plus de 100 personnes entre la Suisse, les Etats-Unis et la Chine, dont le 95% à son siège de Paudex, dans l’ancien bâtiment de Nespresso.
Tout commence en 2018 par une nouvelle sur le Teletext annonçant la pose d’échafaudages en vue de l’assainissement de la cheminée de bluefactory. Active dans les drones, Flyability prend alors contact avec la société de gestion du site pour y effectuer des vols d’entraînement. Aujourd’hui, l’entreprise issue de l’EPFL se rend 20 à 30 fois par an sur le site de bluefactory avec ses clients venus du monde entier pour les former à sa méthodologie d’inspection. « On utilise des cheminées qui ne sont plus en activité, car elles sont disponibles en tout temps et offrent un environnement représentatif des sites d’intervention, souligne Charles Rey, responsable de la formation. Ce type d’installations est compliqué à inspecter en raison des courants d’air et nous permet d’enseigner les bonnes pratiques. La cheminée de bluefactory constitue un bon site d’entraînement pour des tests simples sur une hauteur de 50 mètres. » Avant le COVID, Flyability accueillait principalement des Japonais, des Thaïlandais et des Américains. Actuellement, elle s’adresse davantage à des personnes de l’Union européenne et d’Outre-Atlantique. Des visiteurs bienvenus dans un quartier d’innovation qui se veut international avec près de 40 nationalités.
Devenir une référence dans la sécurité domestique intelligente
En juin 2021, Mitipi s’est installée à bluefactory notamment pour se rapprocher des compétences pointues du site dans l’habitat du futur. La start-up, qui a remporté plusieurs prix internationaux, compte une dizaine de collaborateurs.
Il s’appelle Kevin et pourrait bien partager un jour votre logement. Conçu par Mitipi, ce boîtier simule des présences en émettant un large choix de sons préprogrammés et d’effets de lumières dans le but de dissuader d’éventuels malfrats. « Malgré le télétravail, la Suisse a connu plus de 32’800 cambriolages en 2020 contre 73’700 en 2012, relate Qui Cung, CTO de la jeune entreprise. Aujourd’hui, les cambrioleurs sont habitués aux systèmes de lumière, mais pas à la combinaison de sons et de lumières que nous fournissons. Ils ne prennent pas le risque de la confrontation. Au moindre doute, ils optent pour un autre foyer. Actuellement, nous sommes les seuls sur le marché à proposer un dispositif préventif évitant le choc psychologique d’une effraction ou d’une introduction clandestine. » Une technologie brevetée dont le développement s’est élevé à quelque 5 millions de francs et qui coûte CHF 299.- l’unité.
Mais rendons à César ce qui lui appartient. L’idée de cette innovation revient à la compagnie d’assurances Helvetia qui cherchait à réduire le nombre de cambriolages. C’est ainsi qu’est née Mitipi en 2018 sur les bords de la Limmat à Zurich avant de s’installer à bluefactory au début de l’été. Ce déménagement s’explique par l’entrée dans l’actionnariat de CCI Cotting, société de Patrick Cotting, qui a repris par la même occasion les rênes de la start-up ainsi que par le positionnement du quartier d’innovation fribourgeois dans l’habitat du futur et le mieux-vivre. « Cette proximité avec l’EPFL, les Hautes écoles, l’Association Fri Up et la Promotion économique du canton tient un rôle déterminant dans notre croissance », déclare Patrick Cotting. « Nos produits, qui se sont écoulés l’an dernier à plus de 3’000 exemplaires et à une centaine dans le reste du monde, sont conçus en Suisse mais fabriqués pour l’instant en Chine. Nous recherchons activement des solutions pour qu’ils soient « Swiss made » d’ici 2023. »
Pour diversifier son portefeuille de prestations, Mitipi a ouvert son capital-actions à Securitas. Elle a aussi trouvé en Hum-systems de Berlin un partenaire de poids dans les systèmes d’alerte et de détection de fumée. « Nous travaillons à présent sur la 3e génération de Kevin, qui offrira non seulement des sons personnalisables, mais aussi de nouvelles fonctionnalités telles que la communication avec d’autres appareils et l’utilisation de données environnementales, se réjouit le directeur technique. Nous nous attelons également au renforcement de notre réseau de distribution pour parvenir à l’objectif de vente, d’ici 4 ans, de 50’000 appareils et devenir une référence dans la sécurité domestique intelligente. »
Une image qui correspond
On le reconnaît facilement à sa puissante barbe, son bonnet estampillé d’un cœur encadré ou encore son vélo électrique chopper noir à l’allure vintage. On le croise souvent du regard, armés de ses objectifs tel « Barracuda de l’Agence tous risques ». Dans son studio installé dans un des garages de bluefactory, à proximité d’une scène ou dans les coulisses d’un palais, Stéphane Schmutz dit « Stemutz » aiguise sa créativité, peaufine ses projets, immortalisant ainsi de précieux moments de vie.
Quel regard portez-vous sur l’évolution de la photo avec les médias sociaux?
Le développement de la technologie a changé la donne. Aujourd’hui, il y a autant de photographes que de détenteurs de smartphones… Les médias sociaux offrent une grande visibilité. J’essaie d’en profiter au maximum, d’occuper le terrain pour valoriser mon travail et me faire connaître.
Comment faire sa place sur un marché relativement saturé?
J’ai travaillé plus de 20 ans dans le marketing industriel. On était toujours à la recherche d’images véhiculant les valeurs de l’entreprise et pouvant la profiler sur le marché. Autant dire qu’on ne les trouvait pas dans les banques de données numériques. Je me suis donc formé à la photographie et, au fil du temps, c’est devenu une passion qui m’a poussé à changer de voie et créer mon entreprise. Dans mon métier d’aujourd’hui, j’essaie de me démarquer par mes propositions, qui parfois s’écartent des idées de base du client.
Quelle est votre force?
J’ai la chance d’être trilingue et d’avoir le contact facile. Je m’intéresse aux gens. Je mets tout mon cœur à l’ouvrage pour parvenir à une image qui leur correspond, qui leur ressemble. Cela me demande d’être très créatif, surtout pour figer l’instant où les filtres tombent…
Quel est votre plus grande fierté?
La photo du Conseil fédéral. J’étais tellement focalisé sur la mise en lumière des Conseillers fédéraux que je n’ai pas pris le temps de savourer ce moment qui reste clé dans ma carrière. Ce travail m’a amené à produire d’autres clichés pour la Chancellerie fédérale et ouvert de nouvelles portes, dans des domaines aussi bien politique, économique, sportif que culturel. Des mandats très diversifiés qui me procurent beaucoup de plaisir, à l’image de ceux que j’ai réalisés pour le Conseil d’Etat, l’Université de Fribourg, Groupe E ou le HC Fribourg-Gottéron, pour ne citer que ces exemples.
Si vous deviez faire un arrêt sur images, lequel serait-il?
Ma première rencontre avec un chevreuil mâle. J’étais à moins de 10 mètres de lui. Je l’entendais respirer. C’était juste magique.
En 2013, pourquoi avoir choisi de vous installer sur le site de bluefactory?
J’ai choisi ce site d’une part pour sa situation géographique, au centre-ville à proximité de la gare et, d’autre part, pour son positionnement. Dans ce quartier, je suis entouré d’entreprises innovantes très inspirantes. Elles me poussent à donner le meilleur de moi-même, à proposer à mes clients des idées pertinentes mettant en valeur des projets ou des produits innovants. C’est ma contribution à l’innovation.
Un rachat pour accélérer la croissance
Leader sur le marché de la réalité augmentée, Vidinoti SA a intégré en 2021 le groupe australien Bigtincan Holdings, qui entend développer encore davantage ses activités commerciales en Europe. Une belle opportunité pour accélérer la croissance du locataire de bluefactory et augmenter le rayonnement du canton de Fribourg.
Votre modèle d’affaires a-t-il évolué depuis votre création en 2010?
Au départ, nous étions mandatés pour développer des brevets dans la réalité augmentée. Cela nous a permis d’investir dans une plateforme qui permet à nos clients, des organisations de tous genres, de créer des contenus de réalité augmentée qui sont ensuite déployés à travers les applications mobiles de nos clients, selon un système d’abonnement.
Quelle valeur ajoutée apporte la réalité augmentée?
La réalité augmentée s’inscrit comme une alternative aux moyens traditionnels de communication. Nous travaillons d’ailleurs beaucoup avec des groupes de presse afin d’enrichir, en quelques clics, leurs journaux ou magazines avec du contenu interactif varié. Nous nous profilons également dans la médiation culturelle en proposant des interactions entre les visiteurs et les œuvres dans le but de valoriser le patrimoine existant, en complémentarité avec l’offre des musées ou des offices du tourisme.
En quoi la réalité augmentée peut intéresser le monde industriel?
Notre technologie rencontre un vif intérêt auprès du monde industriel, notamment parce qu’elle donne la possibilité de présenter un produit virtuellement dans sa taille réelle. Les entreprises industrielles y trouvent aussi des avantages pédagogiques et économiques. Car la réalité augmentée permet d’améliorer la qualité de leurs formations et de réduire leurs coûts de maintenance au travers d’outils multimédias immersifs. A l’avenir, la réalité augmentée couplée à l’intelligence artificielle offrira de nouvelles perspectives en permettant d’analyser un environnement donné, de détecter de fausses manipulations, ou de faire des suggestions, que ce soit dans la production ou la vente.
Aujourd’hui, tout évolue toujours plus vite. Surtout dans votre domaine d’activité…
Il suffit de voir les investissements colossaux des GAFAM (ndlr. Acronyme pour Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) dans la réalité augmentée pour comprendre l’importance et le potentiel de cette technologie. Notre priorité est de nous concentrer sur les problématiques de nos clients en proposant pour eux des solutions innovantes avec une réelle valeur ajoutée.
Vidinoti a été fondée à Lausanne, notamment par Martin Vetterli qui a quitté l’entreprise à sa nomination à la présidence de l’EPFL en 2017. Pourquoi avoir choisi de vous installer à Fribourg et à bluefactory en particulier ?
Christian Fischer de Bcomp m’a convaincu de rejoindre bluefactory. Les opportunités d’affaires et les synergies potentielles avec les autres locataires sont des atouts importants du site, tout comme sa proximité avec les HES et l’antenne de l’EPFL. A Fribourg, nous vivons à la frontière linguistique, ce qui permet de capitaliser sur une identité tant francophone qu’alémanique.
Le groupe australien Bigtincan Holdings a acquis votre société pour 770’000 dollars (550’000 francs suisses). Qu’est-ce qui a fait pencher la balance ?
Nous collaborons avec Bigtincan depuis plusieurs années. Nos brevets, notre savoir-faire et notre leadership sur le marché ont clairement pesé dans notre rapprochement. Aujourd’hui, nous bénéficions de la stature d’un groupe aux moult ramifications dans le monde. Notre technologie a intégré leur portefeuille de prestations, ce qui devrait donner un coup d’accélérateur à notre croissance et nous nous en réjouissons.
Comment voyez-vous le futur de Vidinoti ?
Nous souhaitons compléter notre pôle technologique par un volet commercial. Bigtincan Holdings entend en effet se développer en Europe et une base en Suisse a tout son sens.
Démocratiser la reconsommation d’appareils électroniques
Recommerce Solutions Switzerland (RS Switzerland) est la filiale helvétique d’un groupe français précurseur dans le rachat, le reconditionnement et la revente de smartphones, tablettes, consoles de jeux, ordinateurs et autres équipements électroniques. Fondée en 2014, elle s’inscrit dans l’économie circulaire chère au quartier d’innovation de bluefactory. Avec quelque 120 collaborateurs, dont une vingtaine en Suisse, elle affiche l’ambition de devenir le leader européen de la reconsommation. Entretien téléphonique avec Jérôme Grandgirard, directeur de RS Switzerland.
Les gens semblent plus sensibles à leur empreinte écologique. Quelle évolution constatez-vous dans le smartphone d’occasion en Suisse et dans le monde?
Chaque année, notre chiffre d’affaires progresse de 30 à 40%. Cette croissance s’est même élevée à 50% en 2021, avec quelque 150’000 appareils reconditionnés dans notre atelier. Le taux de rachat, que nous estimons à 3-4%, reste encore faible en Suisse. D’ici 5 ans, nous avons pour objectif de parvenir à 15%, ce qui équivaut à la tendance mondiale actuelle. A terme, nous avons la volonté de devenir leader en Europe dans la reconsommation d’appareils électroniques et d’appliquer ce modèle à d’autres secteurs, par exemple l’électroménager ou le sport.
En Suisse, plus de 10 millions de smartphones dorment dans les tiroirs. Une mine d’or pour vous?
Il s’agit d’un énorme potentiel d’affaires sachant que ce chiffre va encore augmenter ! Selon une étude de marché que nous avons menée, 53% des Suisses conservent leurs anciens téléphones portables « au cas où ». Ce résultat nous pousse à travailler encore davantage à la démocratisation du reconditionnement d’appareils. Cela passe par la sensibilisation d’un maximum d’opérateurs et de détaillants.
Quels types d’appareils électroniques rachetez-vous?
Nous rachetons tout, même les flottes d’entreprises ! Forts de plus de 10 ans d’expérience dans le domaine de la reconsommation, nous n’avons de cesse d’actualiser notre base de données qui, pour les téléphones portables, contient 10’000 références environ. Pour faciliter la revente, nous les catégorisons selon leur état cosmétique. Les smartphones que nous reconditionnons coûtent, suivant les modèles, entre 30 et 70% moins chers. Ils sont livrés dans un délai de 48 heures avec une garantie de 12 mois.
Avec le Covid, les problèmes d’approvisionnement se multiplient, touchant également les composants de smartphones. Cette tendance a-t-elle impacté votre entreprise?
Pas vraiment au niveau des pièces détachées, car nous trouvons assez facilement des écrans et des batteries de rechange, qu’ils soient d’origine ou génériques. Par contre, nous sommes confrontés à des délais d’attente. Dans la majorité des cas, les personnes sont plutôt enclines à vendre leurs portables lorsqu’elles en achètent un nouveau. La pénurie affecte davantage le marché des appareils électroniques neufs. Elle a d’ailleurs mis en lumière notre dépendance à des usines, principalement de pays asiatiques. On la limiterait notamment en valorisant l’économie circulaire.
Au sein du groupe, vous êtes actifs en France, en Allemagne, en Belgique, en Roumanie, en Pologne et aux Pays-Bas. En Suisse, vous avez choisi de vous installer à Fribourg. Pour quelles raisons ?
Nous souhaitions nous implanter entre Berne et Genève où se trouvent respectivement Swisscom, notre partenaire principal et Realise, un atelier de réinsertion professionnel qui opère le traitement, l’effacement des données, le reconditionnement, le tri, le nettoyage et la logistique des appareils que nous reprenons et revendons. De plus, Fribourg offre un avantage linguistique indéniable, qui facilite le recrutement de personnes aussi bien francophones que germanophones.
Quelle plus-value propose le site de bluefactory?
La Promotion économique du canton de Fribourg nous a soutenus dans la recherche d’un emplacement. Quand elle nous a proposé bluefactory, nous avons été séduits immédiatement par son esprit et son positionnement qui calquent parfaitement aux nôtres.
Un véritable solutionneur
Si vous tombez sur un homme en bleu de travail avec les cheveux en bataille à bluefactory, il est fort à parier que vous venez de croiser Alexis Thiémard. Toujours souriant, cet artisan revêt surtout l’habit d’un solutionneur qui tient un rôle clé dans le quartier. Décryptage.
Il aime mettre les mains dans le cambouis, aussi bien pour proposer des créations inédites que réparer des machines et transformer des installations. Récompensé par plusieurs prix, Alexis Thiémard aime également collectionner les casquettes. Sur le site de bluefactory, le mécanicien de formation devenu auto-entrepreneur revêt davantage l’habit d’un solutionneur. « De pouvoir compter sur un artisan de proximité est une opportunité pour nous lorsque, par exemple, des pièces techniques doivent être créées ou réparées de manière précise et rapide », souligne Reto Aebischer, Manager Prototyping et Production à Bcomp.
« Il maîtrise le soudage comme personne »
Les compétences et le savoir-faire d’Alexis Thiémard sont même devenus indispensables auprès de certains acteurs du site : « Nous avons régulièrement recours à ses services, car il est équipé pour souder toutes les matières, précise Jean-Marie Dutoit, lab manager au Plastics Innovation Competence Center (PICC). De plus, il maîtrise le soudage comme personne! Il nous a fabriqué un bain de refroidissement en acier inoxydable et, par expérience, ce n’est pas donné à tout le monde d’usiner une telle matière. »
« Un travail sur mesure de qualité »
Pour minimiser son empreinte carbone, le quartier de bluefactory cultive l’économie circulaire et tout particulièrement la réutilisation de matériaux. Différentes actions ont d’ailleurs été mises en place, notamment dans le processus de déconstruction de l’Annexe 2 qui, dès l’an prochain, fera place au bâtiment du Smart Living Lab. Les tôles de façade de l’Annexe 2 ont été démontées puis adaptées par Alexis Thiémard avant de les intégrer à plusieurs pans du wood-iD. La réalisation de la terrasse de ce nouveau bâtiment en bois lui revient aussi. Afin de respecter l’ADN du site, quelque 70% de cette structure d’agrément provient de matériaux de récupération. « Alexis Thiémard se démarque par sa flexibilité et un travail sur mesure de qualité, explique Virginie Dulucq, cheffe de projet à BFF SA. Il s’adapte à chaque demande en tenant compte des utilisateurs. Au sein du quartier, il répond clairement à un besoin. »
Si vous tombez sur un homme en bleu de travail avec les cheveux en bataille à bluefactory, il est fort à parier que vous vous arrêterez pour le saluer.
Front line
Conseil d’administration
Hans-Rudolph Schalcher
Équipe
Virginie Dulucq
Vincent Bugnon
Mohsen Hosseini
Acteurs innovants

Rétrospective & perspectives

2021
- Construction et inauguration du Wood-iD
- Adjudication des travaux de construction du Smart Living Lab
- Lancement des travaux du bâtiment B
2022
- Appel d’offres à des investisseurs suisses pour le Périmètre C (droit de superficie – DDP)
- Inauguration du GATE
- Lancement des travaux du bâtiment du Smart Living Lab
- Vision globale des aménagements extérieurs
- Concours de projets du Silo
2023
- Premiers aménagements extérieurs
- Inauguration du bâtiment B
- Adjudication du projet relatif au Silo
2024
- Inauguration du bâtiment du Smart Living Lab
- Lancement des travaux du Silo
Horaires:
Lundi au Vendredi
08:00 - 11:00
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