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Sponge city

La résilience climatique est au cœur des développements urbanistiques. Face à l’émergence de nouveaux enjeux environnementaux et sociétaux, de plus en plus de villes-éponges (Sponge Cities) fleurissent à travers le monde. En Suisse, Fribourg fait figure de ville et canton pionniers en appliquant ce modèle d’urbanisme à l’échelle d’un quartier, celui de bluefactory.

BFF SA est résolument tourné vers l’avenir et mise sur l’exemplarité pour gérer le bilan hydrique de son site. En collaboration avec SINEF, il met en place un projet ambitieux dans une approche systémique, qui capitalise de multiples sources d’eau et d’énergies, en mutualisant les besoins et en centralisant la production. Ce concept de gestion des eaux sera réalisé par phasage et utilisera les ressources locales pour s’adapter au développement progressif du site.
Le concept développé par SINEF se concentre sur diverses solutions de gestion hybride des eaux. Il permet ainsi de réintroduire au cœur d’une ville un cycle plus naturel de l’eau, aujourd’hui perturbé par l’imperméabilisation des surfaces. L’ADN du site de bluefactory en fait l’endroit idéal pour mettre en place ces nouvelles approches, qui consistent à gérer de manière optimale les eaux pluviales et épurer les eaux usées localement. Le patrimoine bâti existant, tant au niveau souterrain qu’en surface, sera assaini et adapté afin de valoriser au maximum l’eau sur le site. De nouveaux aménagements y verront le jour pour favoriser un important développement de la biodiversité. Un étang urbain, des espaces verts perméables et des toitures végétalisées contribueront à lutter contre les îlots de chaleur et créeront un cadre de vie convivial, en adéquation avec l’évolution du quartier d’innovation. Le réservoir existant récupérera et stockera non seulement les eaux de la source des Pilettes – qu’exploitait jadis la brasserie Cardinal – et les eaux de pluie excédentaires, mais aussi les eaux usées, qui seront épurées et traitées sur place, à l’aide de procédés biologiques innovants. Un engrais à base d’urine sera produit sur le site. Les eaux collectées, dont le potentiel thermique sera exploité, serviront à l’alimentation des réservoirs des toilettes ainsi qu’à l’arrosage et au nettoyage de l’espace public du quartier.

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